Entretien moto pour débutant : 8 points indispensables

1 – Les pneus (tous les 200 à 500 km) :

Les pneumatiques doivent faire l’objet d’un contrôle visuel et de pression avant chaque sortie ou balade. Portez votre attention sur l’évolution de la pression (une chute de pression rapide est sujette à un contrôle minutieux d’un potentiel corps étranger indésirable). Effectuez un contrôle de pression à l’aide d’un compresseur et d’un manomètre (une pompe à vélo avec un manomètre précis intégré peut également faire l’affaire). Vérifiez aussi les témoins d’usure pour être sûr d’être encore dans les tolérances imposées. La pression demandée pour vos pneus est indiquée dans votre carnet d’entretien ou sur une étiquette généralement située sur le bras oscillant ou la fourche. N’oubliez pas : un pneu correctement gonflé, c’est une meilleure tenue de route et moins de consommation !

2 – La chaîne (tous les 500 km) :

Votre chaîne de transmission doit toujours être tendue de manière raisonnable. Le débattement de votre chaîne doit être compris entre 25 et 35 mm pour la plupart des motos routières (vérifiez toujours dans votre manuel, certaines motos sportives ou tout-terrain ont des réglages différents). Pour mesurer ce débattement, appuyez sur la chaîne au milieu entre les deux pignons et mesurez le jeu vertical. Graissez votre chaîne à l’aide d’une graisse adaptée à votre utilisation (l’utilisation est toujours indiquée sur la bombe de graisse). Le type de graisse est ensuite en fonction de vos goûts (graisse blanche, spéciale pluie, graisse incolore, Off-Road, etc.). Pensez à nettoyer votre chaîne avant de la graisser pour éliminer les résidus et la poussière qui accélèrent l’usure. Une chaîne bien entretenue peut durer entre 20 000 et 30 000 km, alors qu’une chaîne négligée vous lâchera bien avant !

3 – Les niveaux de fluides (tous les mois minimum) :

Votre moto utilise plusieurs liquides vitaux qu’il faut surveiller régulièrement. L’huile moteur en premier lieu : vérifiez son niveau via le hublot de contrôle ou la jauge (moto à l’horizontale, moteur froid). Le niveau doit se situer entre les repères mini et maxi. Si vous constatez une baisse importante et rapide, consultez un professionnel car cela peut révéler un problème sérieux.

Le liquide de refroidissement se contrôle via le vase d’expansion (jamais à chaud, risque de brûlure grave !). Il doit être entre les repères min et max. Une baisse régulière peut indiquer une fuite qu’il faut identifier rapidement pour éviter une surchauffe moteur.

Le liquide de frein est tout aussi crucial pour votre sécurité. Chaque réservoir (avant et arrière) dispose d’un repère de niveau. Si le liquide baisse trop vite, cela peut signifier une usure importante des plaquettes ou une fuite dans le circuit. Le liquide de frein est hygroscopique, c’est-à-dire qu’il absorbe l’humidité avec le temps, pensez donc à le faire remplacer selon les préconisations de votre carnet d’entretien (généralement tous les 2 ans).

4 – Le contrôle des freins (tous les 1000 km) :

Vos freins sont votre assurance-vie, ne négligez jamais leur contrôle ! Inspectez visuellement l’épaisseur de vos plaquettes à travers l’étrier de frein. La plupart des plaquettes ont un témoin d’usure (une rainure) : si elle n’est plus visible, il est temps de changer les plaquettes. Vérifiez également l’état des disques : ils ne doivent présenter ni rayures profondes ni voile (déformation). Un disque voilé provoque des vibrations au freinage et réduit l’efficacité. Testez aussi la fermeté de vos leviers : si votre levier de frein avant ou votre pédale arrière devient spongieux, c’est qu’il y a de l’air dans le circuit et qu’une purge s’impose. Au moindre doute sur l’efficacité de freinage, direction l’atelier sans attendre !

5 – Le nettoyage (régulièrement) :

Laver sa moto n’est pas qu’une question d’apparence, c’est aussi de la prévention et un excellent moyen de garder un œil sur l’état général de votre moto. Un nettoyage régulier vous permet de repérer les fuites éventuelles, la corrosion naissante ou les pièces endommagées avant qu’elles ne deviennent problématiques. Utilisez des produits adaptés aux motos et évitez le jet haute pression direct sur les roulements, la chaîne ou les composants électroniques. Un simple seau d’eau savonneuse, une éponge et un chiffon microfibre font très bien l’affaire. Profitez-en pour vérifier que tous vos éclairages fonctionnent correctement (phare, stop, clignotants) et que vos rétroviseurs sont bien fixés. Une moto propre, c’est aussi une moto qui conserve mieux sa valeur de revente !

6 – La vidange :

La vidange d’huile moteur est l’opération d’entretien la plus importante pour préserver la mécanique de votre moto. Elle permet d’évacuer les impuretés accumulées et de maintenir une lubrification optimale du moteur. C’est une opération que vous pouvez apprendre à faire vous-même avec un minimum d’outillage. Vu l’importance du sujet, nous avons préparé un article complet dédié à la vidange moto qui vous guidera pas à pas.

7 – Le contrôle des fuites :

Les fuites sont souvent les premiers signes d’un problème à venir. Prenez l’habitude de jeter un œil sous votre moto après qu’elle ait stationné quelques heures. Vérifiez particulièrement les joints spi de fourche : si vous constatez de l’huile qui suinte le long du tube de fourche, c’est qu’il est temps de les remplacer. Des joints de fourche qui fuient réduisent considérablement l’efficacité de votre suspension et votre sécurité.

Contrôlez également les points suivants : le carter moteur (huile moteur), le radiateur et ses durites (liquide de refroidissement), l’étrier de frein et les flexibles (liquide de frein). Une petite fuite aujourd’hui peut devenir un gros problème demain, alors ne laissez jamais traîner. Si vous identifiez une fuite mais ne savez pas d’où elle vient exactement, nettoyez la zone, roulez quelques kilomètres et vérifiez à nouveau : vous repérerez ainsi plus facilement l’origine. En cas de doute ou de fuite importante, direction l’atelier !

8 – Le serrage divers (tous les 2000-3000 km) :

Avec les vibrations et l’utilisation, certaines vis et boulons peuvent se desserrer progressivement. Il est donc important de vérifier régulièrement le serrage des éléments essentiels.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès : une vis ou un écrou trop serré peut être tout aussi problématique qu’un écrou trop lâche. Si vous avez accès à une clé dynamométrique, respectez les couples de serrage indiqués dans votre revue technique. Sinon, serrez fermement sans forcer. Pour les éléments de sécurité critiques (fixation des étriers de frein, de la roue, du bras oscillant), si vous avez le moindre doute, faites vérifier par un professionnel.